Souvent coincé·e·s dans une approche plaçant l’humain au cœur de la nature, nous avons tendance à oublier que nous ne sommes qu’une infime partie d’un écosystème impressionnant. Aujourd'hui, Parresia te propose de réfléchir aux espèces animales dont la maternité regorge de particularités. Déjà entendu·e parler des habitudes fascinantes des termites et des lézards ?
Chez les termites chacune à sa place et son rôle bien définit. C’est le cas de la reine des termites, dont la taille est de 12 fois celle d’une termite ouvrière. Cette taille est due à son rôle, celui de stocker le sperme du roi. Toute sa vie, la reine termite va pondre telle une usine à reproduction. Elle ne va cesser de se remplir d’œufs, ce qui va entraîner sa croissance.
Son rôle se limite seulement à la ponte et au stockage de sperme, ce sont les ouvrières qui vont la nourrir et la laver. Si un danger s’en approche, les ouvrières la déplacent et la mettent en sécurité.
Notons également son incroyable capacité qui est de pouvoir sélectionner le sperme qu’elle utilisera pour la fécondation. Grâce à une substance qu’elle sécrète, elle tue le sperme qu’elle ne désire pas.
En étudiant ce phénomène, nous en tirons la question suivante : Devrions-nous continuer à envisager la maternité comme un rôle social, une dystopie ou une perspective d’avenir ?
Les lézards à queue à fouet sont une espèce de lézard constituée uniquement de femelles, les mâles ont tous disparu. Les femelles se retrouvent à devoir enfanter seule pour leur survie. Elles se reproduisent par parthénogenèse, une méthode de division des gamètes femelles non fécondés. Cette méthode représente tout de même un risque pour l’espèce dû au manque de diversité génétique.
Pour ovuler, les femelles ont besoin d’être stimulées, elles simulent donc entre elles des rapports sexuels pour ensuite effectuer la parthénogenèse.
Du côté de l’être humain, c’est une recherche qui pose d’énormes questions éthiques. Des travaux sont néanmoins menés. Ces différents travaux restent encore au stade de l’expérimentation et avant que cela devienne une réelle technique de reproduction viable, il faudra encore attendre.
L’idée d’une parthénogenèse humaine est une théorie qui fait miroiter une émancipation et une autonomie.
En étudiant ce phénomène, nous en tirons la question suivante : Les hommes deviendront-ils un jour dispensable ?
Chez les fourmis esclavagistes, il arrive à certaines espèces d’avoir des ouvrières incapables de s’occuper de leur couvain. Pour se perpétuer, ces ouvrières se retrouvent à devoir capturer des ouvrières provenant d’autres espèces lors de raid. Durant ces attaques, elles épargnent la reine afin de pouvoir revenir piller ses nouvelles portées d’ouvrières plus tard.
On observe, chez les nouvelles ouvrières nées captives, un développement normal du comportement. Elles agissent pour leurs ravisseuses, elles s’occupent de la nourriture et de leurs œufs. De temps en temps, certaines fourmis “esclaves” se révoltent et anéantissent les larves qui leur étaient confiées.
En étudiant ce phénomène, nous en tirons la question suivante : Pouvons-nous envisager un monde où la responsabilité des enfants serait une préoccupation collective ?
Ces exemples font partie d’une multitude d’autres exemples présents dans le monde animal. En allant analyser les différents modèles de maternité dans le monde, nous pouvons nous dire que nous sommes à l’aube des questionnements liés à ce sujet. Continuons à observer le monde qui nous entoure pour être capable de requestionner nos propres modèles.
Source:
France 2, planète animale: les jeux de l’amour
Getting curious with jonathan van ness, les insectes: dégueux ou délicieux ?
https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-fourmi-secrets-fourmiliere-1404/page/14/
https://usbeketrica.com/fr/article/sperme-feminin-auto-fecondation-reproduction-autonome-femmes-possible
https://www.futura-sciences.com/planete/photos/zoologie-reproduction-animaux-14-droles-pratiques-710/animaux-parthenogenese-lezards-reproduisent-tout-seuls-5208/