Tabou ou intime, la maternité est un sujet parfois mis sous silence. Il s'agit pourtant pour beaucoup d'un chapitre essentiel de la vie aux enjeux multiples. Sage-femme, mère mais avant tout femme, Nesrine nous partage son expérience issue de ses multiples casquettes. Dans une discussion riche, Parresia te propose de revenir sur l'accompagnement des mères, le congé maternité ou encore le post-partum.
Les questions sont nombreuses. Il faut dire que les derniers jours avant l’interview, nombreux·se sont les Ambassadeur·ice·s qui ont tenu à y participer. Alors, lorsque Nour passe en revue le script avec Nesrine, sage-femme et maman qui nous fait l’honneur de participer à notre dossier sur la maternité, la discussion pourrait presque déjà faire office d’un contenu à part entière. Les informations fusent : de la différence entre « sage-femme » et maïeuticien·ne, au syndrome méditerranéen en passant par des anecdotes et des chocs culturels.
Nesrine ne laisse rien au hasard. Chacune de ses réponses est réfléchie. À plusieurs reprises, elle n’hésite pas à prendre le temps de vérifier les informations qu’elle partage : « Je veux être sûre de vous donner des infos correctes ».
L’interview peut commencer. La discussion est fluide. D’un naturel implacable, la sage-femme enchaîne les réponses riches. Son parcours, le post-partum, les congés maternité et paternité, les cas particuliers, l’instinct maternel. Derrière la caméra, on se sent privilégié d’assister à un cours sur la vie le temps d’une petite heure. Enfin… Nesrine précise bien : « On ne peut pas dire que je donne la vie. J’accompagne juste les mères mais c’est elles qui donnent la vie. Les mamans ont tout en elles. »
Pour conclure, celle qui est d’ailleurs maman de deux jeunes enfants nous partage également son expérience de mère : « Je ne peux pas imaginer ma vie sans mes enfants. » Nesrine insiste sur l’importance d’être accompagné : « On ne naît pas en sachant retirer une couche, c’est normal de l’apprendre ». En tant que sage-femme, on est présent·e avant, pendant et après. On offre un soutien aussi bien pratico-pratique que psychologique mais la jeune maman explique qu’en fin de compte, « notre corps sait comment faire, il faut lui faire confiance ».