Parresia rencontre Nesrine

Tabou ou intime, la maternité est un sujet parfois mis sous silence. Il s'agit pourtant pour beaucoup d'un chapitre essentiel de la vie aux enjeux multiples. Sage-femme, mère mais avant tout femme, Nesrine nous partage son expérience issue de ses multiples casquettes. Dans une discussion riche, Parresia te propose de revenir sur l'accompagnement des mères, le congé maternité ou encore le post-partum.

Les questions sont nombreuses. Il faut dire que les derniers jours avant l’interview, nombreux·se sont les Ambassadeur·ice·s qui ont tenu à y participer. Alors, lorsque Nour passe en revue le script avec Nesrine, sage-femme et maman qui nous fait l’honneur de participer à notre dossier sur la maternité, la discussion pourrait presque déjà faire office d’un contenu à part entière. Les informations fusent : de la différence entre « sage-femme » et maïeuticien·ne, au syndrome méditerranéen en passant par des anecdotes et des chocs culturels.


Nesrine ne laisse rien au hasard. Chacune de ses réponses est réfléchie. À plusieurs reprises, elle n’hésite pas à prendre le temps de vérifier les informations qu’elle partage : « Je veux être sûre de vous donner des infos correctes ».


L’interview peut commencer. La discussion est fluide. D’un naturel implacable, la sage-femme enchaîne les réponses riches. Son parcours, le post-partum, les congés maternité et paternité, les cas particuliers, l’instinct maternel. Derrière la caméra, on se sent privilégié d’assister à un cours sur la vie le temps d’une petite heure. Enfin… Nesrine précise bien : « On ne peut pas dire que je donne la vie. J’accompagne juste les mères mais c’est elles qui donnent la vie. Les mamans ont tout en elles. »


Pour conclure, celle qui est d’ailleurs maman de deux jeunes enfants nous partage également son expérience de mère : « Je ne peux pas imaginer ma vie sans mes enfants. » Nesrine insiste sur l’importance d’être accompagné : « On ne naît pas en sachant retirer une couche, c’est normal de l’apprendre ». En tant que sage-femme, on est présent·e avant, pendant et après. On offre un soutien aussi bien pratico-pratique que psychologique mais la jeune maman explique qu’en fin de compte, « notre corps sait comment faire, il faut lui faire confiance ».

Nour Maâfi
26/10/2023

A lire également

Militance
Éducation
Justice
Politique
Société

Bâtiment Walid Daqqah: Quand le vieux monde se radicalise, le nouveau monde occupe et résiste

Beaucoup d’encre a coulé. Mais le traitement médiatique de l’occupation d’un bâtiment de l’ULB dans le cadre du mouvement Escalate For Palestine n’est-il pas symptomatique d’une narration constamment en faveur de l’ordre établi ? Envers et contre tout… « Occuper l’espace public, c’est aussi rappeler, que l’illégal peut être légitime, que le légal n’est pas toujours juste, et que le vernis du Vieux Monde doit craquer. »
Ines Talaouanou
19/7/2024
Culture
Justice
Militance
Société

Bruxelles, terrain d’(en)jeu (dé)colonial

Le 20 juin dernier marquait les 64 ans de l’indépendance du Congo. Un pays dont une partie de l’histoire est tristement liée à la Belgique. Des décennies de colonisation, des millions de mort·e·s et d’innombrables exactions. Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de consensus politique sur la position que la Belgique doit adopter au regard de son passé colonial. Pire, l’espace public regorge de symboles coloniaux vecteurs d’un récit partial. Une réflexion sur l’espace public ne peut omettre la question des vestiges du passé colonial belge. Retour sur les balises historiques, l’état des lieux, BLM, les initiatives militantes et associatives et le rapport du groupe de travail bruxellois « Vers la décolonisation de l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale. »
Ilyas Boukria
4/8/2024
Environnement
Politique
Sport

JO 2024: L’espace public mis en jeu

Ça y est, les Jeux olympiques 2024 sont officiellement lancés. Vendredi soir, le monde entier avait les yeux rivés sur Paris où la cérémonie d’ouverture de cet événement titanesque en a mis plein les yeux à plus d’un·e. Derrière les costumes, les danses et les paillettes se cachent pourtant des mesures bien moins réjouissantes. Depuis sa candidature en 2015, la France a pris une série d’initiatives pour s’assurer d’être vue sous son meilleur jour le long de la compétition, quitte à ce que ce soit au détriment de ses propres citoyen·ne·s et de leur espace public. Réquisition de logement étudiants, réservation de bandes de circulation, augmentation des prix des transports, barrières, QR code, vidéosurveillance algorithmique, nettoyage social et chute de l’horeca. Découvre le revers de la médaille de ces Jeux olympiques 2024.
Ilyas Boukria
29/7/2024