"Industrie de l'infox", "usine à mensonges", "campagnes de fausses informations", les appellations pleuvent pour décrire ce que révèle l'enquête Story Killers au sujet "des mercenaires de la désinformation" Des services de manipulation en ligne, voilà ce qui se monnaie depuis plusieurs années maintenant. Ingérence dans des élections ou pure décrédibilisation: tout est bon pour faire tomber l'adversaire Et des sociétés discrètes, comme Team Jorge, en ont fait leur activité phare et rentable Une enquête menée par Forbidden Stories dont font partie @lemondefr @radiofrance
Le collectif Forbidden Stories (dont fait notamment partie le journal Le Monde) a publié "une série de révélation sur ces sociétés qui proposent de monnayer la ruine ou le redressement d’une réputation, ou encore la falsification d’un scrutin."
"Une galaxie d'acteurs privés propose leurs services, contre rémunération, pour mener des opérations [d'influence]."
Grâce à des faux comptes, des techniques marketing et la diffusion de fausses informations, ces sociétés manipulent "les opinions publiques"
Basée à Tel Aviv (Israël), Team Jorge est l'une de ces sociétés. "Elle offre à ses clients un arsenal de services illégaux, depuis le piratage des boîtes e-mail et messageries privées d’adversaires jusqu’à la diffusion massive de campagnes d’influence."
À l'origine du travail d'investigation de Forbidden Stories, l'assassinat de plusieurs journalistes telles que Gauri Lankesh (Inde) ou Daphne Caruana Galizia (Malte), toutes deux tuées en 2017 pour les enquêtes qu'elles menaient.
Le Monde précise que "les campagnes de haine en ligne sont, souvent, un préalable à des violences physiques. Un reporter sur quatre tués hors zone de conflits, entre 2017 et 2022, a été ciblé par des campagnes de désinformation ou a reçu des menaces directes via les réseaux sociaux avant sa mort (...)."