Les avatars dans le gaming, entre exutoire et dérives... Reproducteurs de schémas sociétaux, les jeux vidéos soulèvent de nombreuses questions. La représentation des personnages féminins en est une. Heureusement, certains collectifs oeuvrent pour plus de mixité dans ce monde particulier. Une analyse signée Zélie.
Le manque de femmes présentes dans l’industrie du gaming a des conséquences…
Les personnages féminins dans les jeux vidéos représentent pour la plupart, un bon nombre de stéréotypes de genre sexiste que notre société patriarcale véhicule.
Entre la princesse en détresse pour les P.N.J. et l’hypersexualisation des personnages jouable, difficile pour une joueuse de s’y retrouver...
Face à ces représentations, le collectif “Women in Games France” oeuvre pour plus de mixité dans l’industrie du Gaming.
L’action #GenderSwap qu’elles ont lancée met en lumière ces stéréotypes. L’action consiste à appliquer les attitudes initialement prévues pour les personnages féminins.
Ces représentions influent sur les joueur·euse·s et le choix de leur personnage. Même s’il n’y a pas de réponse simple à la question. Certaines tendances peuvent les expliquer. Chez les joueurs masculins cisgenres qui choisissent des personnages féminins on va retrouver des raisons de l’ordre du fantasme. Pouvoir profiter de la vue d’un personnage ultra-stéréotypé et hypersexualisé ou encore avoir le contrôle et pouvoir de manipuler une image de femme.
Chez les joueuses qui choisissent des personnages masculins, on va surtout retrouver le plaisir de pouvoir jouer sous un genre « anonyme » et ainsi ne pas être confronté aux sexismes des joueurs en ligne et pouvoir se fondre dans la masse en évitant le harcèlement.
On retrouve aussi une certaine excitation à la transgression en se glissant dans la peau d’un genre qui n’est pas le sien, une sorte de plaisir de pouvoir jouir de certains avantages et d’une identité virtuelle nouvelle.
Les MMORPG se transforment alors parfois en bal masqué où les relations entre joueur·euse·s sont trompées et mystérieuses. De nombreux témoignages relatent ces romances anonymes entre avatars où le genre des joueur·euse·s se cachait derrière ce “loup”, créant parfois des situations embarrassantes qui peuvent parfois virer à des règlements de compte, à savoir, qui s’est joué de qui ?