Il en est facile d'oublier que derrière les chiffres se cachent du savoir-faire, de la sueur, de la transmission, des années d'expertise mais aussi et surtout des visages singuliers.
“Je suis en contact avec le ciel tous les jours”
Sur le fil
Entre deux mondes
En équilibre
Entre le ciel et la terre
Entre la vie et la mort
Entre la ville et les monts
Passionné de montagne et d’escalade, de son temps libre, Eric ouvre des voies. Mais pour gagner sa vie, c’est en ville là où il vit qu’il retrouve ce frisson, en exerçant le métier de cordiste.
C’est un exercice qui lui permet d’être au dessus des gens, en contact avec le ciel, avec l’air, la nature. Une concentration et une vigilance permanentes, avoir conscience de tout, les passant·e·s en bas dans la rue, le collègue au sol qui alerte, envoie le matériel, assure celui dans les airs.
Un éveil total des sens, des vibrations, du monde.
Son nom de profession est Dr Vertical. Tout comme celleux qui prennent soin de nos corps, il prend soin de nos abris, de notre intime, de nos refuges, en veillant, avec bienveillance, à réparer, à rafistoler, retaper.
Autour du corps, un baudrier, une grappe aux milles attaches sur lesquelles chaque outil peut s’agripper. Sur lui, tout le nécessaire pour assurer sa sécurité et ses restaurations… Fierté. Le soin va à toustes et pour tout.
Avec lui aujourd’hui,
Zéphyr
Son fils
Consciencieusement, il range la corde, il envoie les seaux de ciment, il nettoie le trottoir et range le matériel dans la camionnette.
Parce que… Que serait un métier passion, un métier choyé, un métier trésor, souffle de vie et exaltant, si on ne peut le partager ? Si on ne peut le transmettre et faire sentir à l’autre le goût du vide, du ciel… C’est avec son fils que ce lien s’opère, mais également à travers d’autres collaborations, d’autres rencontres, d’autres sourires. Une corde entre lui et celleux qu’il forme, celleux avec qui il s’associe. Un lien horizontal, mais vertical dans l’échange.
Il se balance au bout d’une corde, nous raconte ses périples, ses aventures dans les clochers d’église, sur les façades de grands bâtiments, sur les tuiles de maisons historiques.
“La nécessité de mon quotidien c’était d’être entouré de gaz et sur mes cordes, parce que c’est ma passion”