La nuit : entre ombres et lumières
Moi, j’aime la nuit qui brise ma routine et surtout mon besoin de contrôle permanent.
Vous savez celle qui vous bouleverse à coups de rencontres inattendues et qui vous imprègne sans prévenir de souvenirs indélébiles ?
Mais ma nuit n’est pas les tienne. Pourtant j’ai tellement envie d’en savoir plus. Alors ce soir, j’ai décidé de m’asseoir dans un café bruxellois et de t’observer.
La nuit n’est pas encore totalement tombée mais mes yeux se posent immédiatement sur toi qui me salue dès mon arrivée. Tu t’empresses de me demander ce que je
veux boire. Ma journée vient de se terminer mais la tienne commence à peine. Ensuite, je te remarque, toi, l’habitué·e.
Tu es accoudé·e au comptoir et tu profites du moment sans te poser de question alors que la personne à côté de toi s’en pose beaucoup trop. Plus la nuit tombe, plus ça
s’agite autour de moi. La porte s’ouvre et se referme pour te laisser entrer et colorer la pièce de tes diverses personnalités. Quelques heures plus tard, le bar est rempli
mais je reste discrète dans mon coin. Ta voix s’élève de plus en plus, ta langue se délie et ton corps se libère comme si la nuit t’avait métamorphosé·e.
Comme si la nuit te permettait enfin d’être toi-même. Il est 2h du matin et je décide de rentrer chez moi à pied. Ces rues que je connais si bien le jour ont elles aussi,
décidé de se transformer. Certaines plus sombres me font un peu peur alors que d’autres, plus lumineuses, réchauffent mon cœur. Sur le chemin, je passe d’une
ambiance à l’autre en quelques instants. Ces différentes atmosphères me questionnent et je me dis que cette nuit ne m’a pas encore assez éclairée sur sa complexité.
Une fois rentrée chez moi je me sens apaisée et en sécurité. Mais je sais très bien que ma nuit n’est pas la tienne.
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À celleux que l'on oublie parfois lorsque la nuit nous est synonyme de repos... Agente·e de sécurité, barmaid, dj·ette, gérant de night shop, programmateur·ice d'événements, organisateur·ice de maraudes, fritier·e... Son rideau bleu étoilé marque le début de leur journée. Une série de portraits Parresia à la rencontre de ces acteur·rice·s de la nuit.
Grâce aux lampadaires et aux enseignes lumineuses, nos ville sont sans cesse éclairées et la nuit n'existe plus vraiment. La pollution lumineuse n'est pas qu'environnementale, elle est aussi économique et sociale. Parresia vous invite à ouvrir les yeux sur la lutte de celleux qui ne les ferment pas de la nuit.